Contrairement à d'autres pierres vertes, le péridot a connu dans l'histoire des hauts et des bas. Après un départ fulgurant, 1500 ans avant Jésus-Christ, le péridot tombe en disgrâce lorsque l'émeraude paraît au XVIe siècle, et connaît à nouveau la gloire au début du XXe. Aujourd'hui, c'est une pierre fine appréciée des inconditionnels.

Histoire du péridot

L'histoire du péridot commence au large de la côte égyptienne, dans une île de la Mer Rouge, l'île de Zebirguet. Même si elle ne fait que 4,5 kilomètres carrés et culmine à 235 m d'altitude avec le Mont-Péridot, Zebirguet est indissociable du péridot.

 Le péridot arrive en Europe au Moyen Âge grâce aux croisades. C'est d'ailleurs à cette époque que Zebirguet sera rebaptisée « Ile St-Jean » et la nouvelle pierre portera le nom « d'émeraude des Croisés ». Elle sera utilisée dans la confection de nombreuses pièces d'orfèvrerie religieuse.

L'apparition des émeraudes au XVIe siècle provoquera une forte chute de popularité du péridot. Au XVIIe, entre joailliers on disait « qui a deux péridots en a trop ! ». 

Caractéristiques du péridot

Le péridot est toujours vert: c'est une pierre idiochromatique, c'est-à-dire que l'élément chimique responsable de sa couleur, le fer, est toujours présent dans sa formule chimique; il n'existe pas d'autres couleurs. Son éclat est vitreux et il peut parfois présenter un phénomène d’œil de chat ou un astérisme (extrêmement rare).

L'inclusion typique du péridot est une sorte d'éclatement au centre duquel se trouve un cristal de chromite, une rosace que l'on a coutume d'appeler inclusion en « feuille de nénuphar ». On peut également observer au microscope, sous fort grossissement, le dédoublement des arêtes de facettes. Il ne s'agit pas d'une inclusion mais d'un phénomène optique dont l'observation est très utile à l'identification du péridot.

Il n'y pas de péridot synthétique. On l'imite avec du verre et des pierres assemblées.

On peut confondre le péridot avec toutes les pierres vert-jaune. Par exemple, le chrysobéryl jaune, le saphir jaune, le zircon, le sphène, le grenat démantoïde, la tourmaline, l'apatite, la fluorite et l'andalousite. 

Les propriétés optiques et physiques de deux pierres en particulier se rapprochent de celles du péridot. Il s'agit de la sinhalite (que l'on a découvert au Sri Lanka), plutôt une pierre de collection, et du diopside que l'on trouve de plus en plus dans le commerce. 

Pour le joaillier qui travaille au banc, de part sa dureté inférieure à 7, il peut se rayer et s'égriser facilement. Attention à la lime. Il est très sensible aux acides. Il ne faut pas de déroché, pas de solutions de placage. Il est sensible à la chaleur et aux chocs thermiques, il faut donc protéger la pierre lors de réparations.

 

Lors de la vente, il y aura lieu d'avertir le client, qu'il s'agisse d'un bijoutier ou d'un client privé, de la fragilité de la pierre aux changements brusques de température de même qu'aux acides; il faudra peut-être repolir la pierre après plusieurs années d'usage.